La Tendinite achilléenne
En Bref :
- Tendinopathie la plus fréquente en sport, en particulier dans les activités d’endurance avec une incidence de 10%.
- Le plus large et le plus puissant des tendons de l’organisme humain.
- Processus dégénératif et non inflammatoire.
Facteurs de risque :
- L’âge (pic vers 45 ans).
- Homme >>> Femme.
- Volume d’entrainement, manque de récupération.
- Qualité de chaussage.
- Surfaces d'entraînement dures.
- Varus/valgus arrière-pied.
- Pied plat ou creux.
- Hyperpronation du pied.
- Asymétrie de longueur des membres inférieurs.
- Surpoids.
- Maladie de Haglund (exostose calcanéenne).
- Maladies systémiques (polyarthrite rhumatoïde, spondylarthrite, hyperparathyroïdie, goutte, …).
- Iatrogénie (corticostéroïdes locaux et systémiques, fluoroquinolones, stéroïdes anabolisants, hypocholestérolémiants).
Clinique :
- Douleur d’apparition progressive.
- Localisée entre 2 et 6 cm au-dessus de l'insertion sur le calcanéum (triangle de Kager).
- Début ou fin de l’exercice.
- Dérouillage matinal.
- Boiterie partielle ou permanente.
- «Triade douloureuse» du tendon : lors de la palpation, de l’étirement, ainsi que lors de la contraction résistée.
- Epaississement tendineux +/- nodule.
- +/- crépitation perçue à la palpation.
- Amplitudes articulaires pouvant être respectées.
- Test de Thompson : le patient en décubitus ventral, la pression du mollet n'entraine pas de flexion plantaire en cas de rupture.
Examens complémentaires :
- Radiographie : recherche anomalies osseuses associées, calcifications et/ou petits arrachements osseux. En cas de désinsertion calcanéenne, elle précise l'importance du fragment osseux détaché.
- Echographie +++ : possibilité de combiner avec un doppler.
- IRM : si contexte préopératoire ou si suspicion de rupture partielle (peu visible en échographie).
Prise en charge :
- Repos partiel ou total.
- Glaçage.
- Adaptation charges d’entrainement.
- Chaussage adapté.
- AINS locaux.
- Kinésithérapie : physiothérapie, massages transverses profonds, travail excentrique Stanish.
- Ondes de choc.
- Orthèses plantaires, talonnettes.
- Rééquilibrage postural.
- Geste infiltratif : sur avis spécialisé (thérapeutiques nombreuses dont PRP mais débattues).
- Chirurgie pour les formes réfractaires (>6mois) : peignage, etc..
Diagnostics différentiels :
- Pathologies de l’arrière-pied.
- Lésions musculaires distales.
- Syndrome du carrefour postérieur.
- Fracture de fatigue du calcanéum.