Pathologies par localisation

anatomique

Test Domaine anatomique :

Pathologies :

La Fasciite Plantaire

 

En Bref :

  • Douleur insidieuse touchant la face antéro-médiale du talon.
  • Principale cause de talalgie.
  • Affecte environ 10% des coureurs et 15% de la population générale (souvent asymptomatique).

 

Facteurs de risques :

  • Sollicitations sportives importantes (marche ou course à pied intensive).
  • Troubles architecturaux de l’arrière-pied : pied plat(épine)/creux (Limitation d'amplitude en flexion dorsale de la cheville).
  • Age.
  • Chaussures mal adaptées.
  • Terrains d’entraînements trop durs.
  • Le surpoids ou la manutention d’objets lourds.

 

Interrogatoire :

  • Douleur d’allure mécanique, insidieuse, localisée sur la face interne du talon.
  • Habituellement unilatérale, le plus souvent sur le pied d’appel ou d’impulsion.
  • Majorée à la remise en charge du pied (en sortant de la voiture).
  • S’atténue après une période d’échauffement.

 

Clinique :

  • Douleur à la palpation de la face inférieure du talon, antéro-médiale.
  • La douleur est reproduite en flexion dorsale de la cheville (mise en tension de l’aponévrose).
  • Manoeuvre du treuil positive (ou Windlass test positif) : douleur à la dorsiflexion active de l'hallux. (Vu que dans un petit nombre de cas).
  • Absence de gonflement. 
  • Signe de Tinel négatif (positif dans le syndrome du tunnel tarsien) : percussion du nerf tibial postérieur à la partie inféro-postérieure de la malléole tibiale. 

 

Examens complémentaires : 

  • Radiographie: On retrouvera dans 50% des cas une épine calcanéenne.
  • Echographie: +++ Bonne visualisation de l’aponévrose plantaire, confirmation du diagnostic et/ou de rupture.
  • L’IRM: confirmation du diagnostic, recherche des signes de gravités (fissurations) et diagnostics différentiels (fracture, algodystrophie).
  • La scintigraphie osseuse : positive dans 60 à 80% des cas.

 

Prise en charge : 

  • Repos relatif :  diminution des sollicitations mécaniques (entrainements), diminution des distances de marche, éviction des stations debout prolongées.
  • Perte de poids.
  • AINS : efficacité inconstante.
  • Auto-étirements +++
  • Chaussage avec talonnettes amortissantes bilatérales +++
  • Orthèse plantaire: si trouble statique.
  • Orthèse tibiale de nuit: maintien de la cheville en dorsiflexion, entraîne un étirement statique prolongé du triceps sural et de l’aponévrose plantaire.
  • La kinésithérapie: étirement +++ de l’aponévrose plantaire et de l’ensemble de la chaine suro-achilléo-plantaire, le massage transversal profond (MTP). +/- ondes de choc extracorporelles (cas réfractaires).
  • Infiltrations de corticoïdes: bonne efficacité.
  • Chirurgie : généralement après un an, section partielle ou totale de l’aponévrose plantaire.

 

  • Evolution généralement favorable : 90 % à 95 % des patients ne présentent plus de symptômes environ un an et demi plus tard.
  • L'étirement demeure la pierre angulaire (ex : maintenir la cheville en dorsiflexions durant quelques minutes).

 

Diagnostic différentiel : 

  • Rupture complète du fascia plantaire.
  • Bursite sous-calcanéenne.
  • Compression du nerf calcanéen médial.
  • Syndrome du canal tarsien.
  • Rupture du coussin adipeux, maladie de Sever.
  • Arthropathie.
  • Syndrome de Reiter.
  • Arthrite psoriasique.
  • Polyarthrite rhumatoïde.