Le Syndrome Douloureux du Grand Trochanter
En bref :
- Douleur de la face postérieure de la hanche, irradiant en "couture de pantalon".
- Souvent confondu avec une lombo-cruralgie.
- Syndrome relativement mal connu et souvent sous-diagnostiqué.
- Anciennement attribué à une bursite, le SDGT est le plus souvent dû à une tendinopathie du moyen fessier+++ et/ou du petit fessier.
- Pic d’incidence entre 40 et 60 ans et prédominance féminine.
- Evolution majoritairement vers la guérison en 3 mois, spontanément ou sous l’action d’un traitement médical symptomatique (délai doublant après 60 ans).
- 5 à 10 % des cas évoluent sur un mode chronique ou récidivant.
Facteurs de risque :
- Femmes avec un bassin large ou un trochanter proéminent.
- Coureurs qui adductent au-delà de la ligne médiane.
- Course sur des surfaces inclinées.
- Inégalité de longueur des membres inférieurs.
- Trouble de la statique rachidienne.
- Coxopathie.
- Pathologie associée du genou ou du pied.
- Patients lombalgiques et/ou avec surcharge pondérale.
Interrogatoire :
- Douleur mécanique à la face postéro-supérieure du grand trochanter avec parfois des irradiations jusqu’au genou, dites en « couture de pantalon », d’où le nom de « fausse sciatique ».
- S’aggravant à la marche, à la montée des escaliers et lors de la station debout prolongée.
- Présente la nuit, notamment lorsque le patient dort en décubitus latéral, du côté algique.
- Boiterie passagère à la mise en route.
Clinique :
- Diagnostic clinique +++.
- Signe pathognomonique : Douleur exquise réveillée lors de la palpation du grand trochanter, patient en décubitus controlatéral.
- Les tests :
- Test de Trendelenburg: positif si l’appui monopodal durant au moins 30 secondes sur le côté pathologique entraine une bascule du bassin du côté opposé.
- Test de Faber: Flexion passive de hanche avec abduction et rotation externe.
Examens complémentaires :
- Radiographies (bassin de face, hanches en faux profil de Lequesne) : recherche coxarthrose, calcifications tendineuses et apprécient l’équilibre pelvien.
- L’échographie : ++ bonne visualisation des tendons et bursite, permet des tests dynamiques.
- L’IRM ++ : indiquée en cas d’échec d’un traitement médical prolongé d’au moins 6 mois.
Prise en charge :
- Repos relatif : éviter le port de charges lourdes, la course sur terrain irrégulier, la pratique des escaliers et diminuer kilométrage.
- Antalgiques +/- AINS.
- Kinésithérapie ++: physiothérapie, massages transverses profonds +/- ondes de choc.
- Orthèses plantaires.
- Auto-étirements ++: muscles petit et moyen fessiers.
- Infiltration de corticoïde si nécessaire.
- Chirurgie exceptionnelle.
Diagnostics différentiels :
- Syndrome de l’essuie-glace.
- Lombo-sciatique.
- Coxopathie.
- Nécrose aseptique.
- Chondromatose.
- Pathologie du labrum.