Le Syndrome du Piriforme
En bref :
- Représente 0,3% à 6% des cas de lombalgie et/ou de sciatique.
- Syndrome canalaire : compression du nerf ischiatique par le muscle piriforme.
- Survient chez des patients d'âge moyen.
- Homme >>> Femme.
Facteurs de risque :
Course sur terrain irrégulier.
- Inégalité de longueur des membres inférieurs.
- Flessum de hanche.
- Position assise prolongée.
- Muscle piriforme bipartite / hypertrophie du muscle piriforme (haltérophilie).
Interrogatoire :
- Cruralgie seule ou sciatalgie irradiante à la face postérieure de la cuisse, ne dépassant pas le genou le plus souvent.
- Douleur exacerbée par la position assise ou la marche prolongée.
Examen clinique :
- Attitude du membre inférieur en rotation latérale excessive (témoigne d’une contracture du muscle piriforme).
- Douleur à la palpation du muscle piriforme (À mi-distance du grand trochanter et du bord latéral du sacrum), +/- cordon musculaire induré.
- Test :
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Manœuvre de Freiberg : patient en décubitus dorsal, hanche fléchie de 30 à 45°, genou en extension, on provoque une rotation médiale et une adduction du membre inférieur atteint.
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Manoeuvre de FADIR : (Flexion, Adduction, Internal Rotation) : patient en décubitus dorsal, hanche et genou fléchis à 90°, le membre inférieur examiné est entraîné en adduction et rotation médiale.
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Manœuvre de Pace et Nagle : patient assis, jambes pendantes au bord de la table d’examen, on demande au patient d’écarter les genoux contre résistance.
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Examens complémentaires :
- EMG +++ : souvent normal, positif en cas de retard du réflexe H.
- Recherche de diagnostics différentiels : radiographie de bassin, IRM rachis lombaire (discopathie), IRM du bassin (lésion pelvienne, effet de masse, etc..).
Prise en charge :
- Auto-étirements.
- +/- AINS.
- +/- Décontractant musculaire.
- Kinésithérapie : physiothérapie +++.
- Injections locales (avis spécialisé) : toxine botulique, corticoïdes.
- Chirurgie : ténotomie du piriforme et décompression du nerf sciatique.
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Diagnostics différentiels :
- Anévrisme ou pseudo-anévrisme de l'artère fessière inférieure.
- Tumeurs.
- Discopathies L4L5 / L5S1.
- Fractures de fatigue.
- Coxarthrose.
- Lésion du bourrelet cotyloïdien.
- Pathologies des sacro-iliaques.
- Spondylarthrite ankylosante.
- Syndrome du grand trochanter.